Poésie de la Garrigue

J’ai entendu son cri, mon coeur s’est emballé.

Une flèche colorée au plumage bariolé,

De retour à nouveau dans le ciel azuré.

Et, voilà, le guêpier est enfin arrivé.

Fin avril, début mai, il finit son voyage,

De l’Afrique de l’ouest, il vient sur nos rivages.

Les ailes allient brun, bleu vert, un peu de noir,

Et porté comme un masque, sur l’oeil, un bandeau noir,

Son ventre bleu turquoise, la queue bleu électrique,

Et la calotte brune, des couleurs métalliques.

Le dos est brun marron avec la gorge jaune.

Du rouge sur l’iris, le roi de l’avifaune.

C’est dans notre pays qu’il va se reproduire,

Tout d’abord va falloir le terrier reconstruire

Puis, avec des offrandes, sa belle va séduire.

Se méfier des rivaux qu’il faudra éconduire.

Et, au bout de vingt jours, un petit apparait,

Et pour le nourrissage, les parents se relaient.

Il chasse en plein vol comme les hirondelles,

Guêpes, abeilles, frelons, mouches et puis sauterelles,

Libellules, papillons, et autres hyménoptères.

Notre chasseur ailé est tout à son affaire.

Fin août, début septembre la migration appelle,

Et toute la famille s’en va à tire-d’aile.