Poésie de la Garrigue

Deux gros yeux à facettes, fixement me regardent,

La mante religieuse est toujours sur ses gardes.

Elle voit en 3 D, et suit le mouvement

Et ses pattes armées, déplie subitement.

Elle saisit sa proie, l’attaque a fait mouche,

Ici une punaise qu’elle porte à sa bouche.

Un mâle en habit vert est situé près d’elle.

Il a sûrement reçu un appel de sa belle.

Connue pour ses amours tumultueuses,

Elle est assurément véritable tueuse.

La mante, c’est certain, n’a pas de sentiment.

Les risques sont réels, lors de l’accouplement.

Le mâle l’a suivie et il fait son devoir.

Au péril de sa vie, il ne peut décevoir.

Toutefois, attention, malheur si elle a faim,

Pour le mâle courageux, hélas, ce sera la fin.

L’insecte pond ses oeufs à la fin de l’été

dans un bel oothèque qu’elle a sécrété.

Le mâle se fait parfois dévorer pendant ou après la copulation.